Le pulaaku, ultime recours contre les coupeurs de route

par Christian Seignobos

Dans le numéro 239 d’Afrique contemporaine, Christian Seignobos abordait les insécurités transfrontalières (Cameroun, Tchad, RCA) associées à la grave crise des sociétés pastorales, et les réponses apportées à ces insécurités par les pouvoirs traditionnels et la puissance publique. À cette forme de banditisme s’est ajoutée une forme de guerre civile (fitna) chez les Mbororo, entre ceux nantis en bétail et ceux qui n’en ont plus. Alors qu’en République centrafricaine les communautés mbororo ont privilégié de combattre les coupeurs de route (zargina) par des brigades, celles de la Bénoué recherchent une solution qui passe par un repliement psychique sur le passé et l’expiation.




Cartes et photos associées
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La scène se déroule dans la case d’apparat d’un lamido. Cela peut être à Touroua, Tchéboa ou Demsa. Le coupeur de route repenti jure sur le Coran présenté par le grand alkali ou son assesseur de ne plus jamais reprendre ses coupables activités. En retrait, dans la pénombre, le lamido et quelques serviteurs peuvent suivre cet acte final de la hungiya.

Dessin de Christian Seignobos, 2011.

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L’emprise de la hungiya en 2011

Source : d’après Christian Seignobos.

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