La réforme du secteur de sécurité dans les États et sociétés fragiles |
Depuis le début des années 1990, les fondements sécuritaires de l’aide ont gagné du terrain. Si l’aide finance rarement directement des budgets de sécurité, elle participe toujours à leur financement indirect au travers des règles de fongibilité, et elle ne peut donc, sauf à faire preuve d’une coupable négligence, s’en désintéresser : selon une estimation avancée en 2004, 16 % de l’aide internationale servirait ainsi à accroître les dépenses militaires.
Quelles peuvent être les conditions clés de réussite d’un programme de réforme du secteur de la sécurité dans un pays en situation fragile ? Cet article tente d’y répondre, en s’intéressant aux réflexions de la communauté internationale et en s’appuyant sur plusieurs exemples d’interventions passées.