Enseignement supérieur en Afrique : le temps des mutations

 

 

Confrontés à de multiples enjeux, l’ensemble des systèmes d’enseignement supérieur en Afrique est l’objet aujourd’hui de profondes mutations. Portée par la récente massification de l’enseignement primaire et secondaire, la demande d’enseignement supérieur s’accroit fortement. Une offre inédite, soutenue par des acteurs publics ou privés, locaux ou transnationaux, confessionnels ou non, se déploie de manière parfois spectaculaire et modifie en profondeur le paysage de l’enseignement supérieur. Les Etats réinvestissent, par le biais de réformes et de contrôles, un secteur jusque-là souvent délaissé, voire regardé avec méfiance, comme en témoignent la faiblesse des budgets, la vétusté des infrastructures universitaires, le déficit et le vieillissement du corps enseignant, les difficultés de pilotage des établissements ou encore le non-renouvellement des formations proposées.

 

Ces mutations, qui impactent tant les conditions d’apprentissage et de vie des étudiants que les carrières et pratiques professionnelles des enseignants et des administrateurs, s’inscrivent, à la fois, dans des contextes politiques, économiques et sociaux particuliers, tout en s’intégrant dans le temps de la globalisation et dans l’espace de l’internationalisation et de la convergence des systèmes.

 

Ces transformations qui affectent l’enseignement supérieur sur le continent africain se manifestent de manière spécifique dans chaque pays, selon des logiques et des temporalités singulières. Mais, elles renvoient, dans le même temps, à une dynamique globale qui prend forme dans l’intérêt croissant des organisations internationales et des bailleurs de fonds, dont témoignent les montants de l’aide internationale en matière d’éducation. Plusieurs grandes fondations américaines (Carnegie, Ford, MacArthur et Rockefeller pour les plus connues) se sont par exemple rassemblées dans un Partenariat pour l’enseignement supérieur en Afrique, notamment pour financer les réformes du secteur sur le continent (Partnership for Higher Education in Africa, 2009), et des Etats européens ont engagé des projets de coopérations bilatérales, visant notamment à soutenir des mutations inspirées de celles mises en place dans le cadre du processus européen de Bologne. Ces réformes bénéficient cependant de moins de soutiens, politiques ou financiers, que celles touchant l’enseignement scolaire.

 

Ces différentes dynamiques expliquent l’intérêt grandissant de la recherche pour les transformations de l’enseignement tertiaire. Pour autant, si la littérature s’est jusqu’à présent surtout questionnée sur l’internationalisation des systèmes universitaires (Brock-Utne, 2003 ; Zeleza et Olukoshi, 2004 ; Musselin, 2008 ; Akkari et Payet, 2010 ; Lange et Henaff, 2015), sur la circulation transnationale des modèles (Charlier, 2006 ; Charlier et Croché, 2010 ; Charlier et Croché, 2012 ; Leclerc-Olive et al., 2011) ou sur les conséquences sociales des réformes entreprises (Lebeau et Mobolaji, 2000 ; Hirtt, 2003 ; Mamdani, 2007 ; Bugwabari et al., 2012), ce dossier thématique tend plutôt à saisir et ces mutations en privilégiant leurs trajectoires, configurations et ancrages nationaux et locaux à partir de multiples sites d’observations : la fabrique des politiques publiques, les établissements issus des nouvelles offres de formation, les stratégies des administrateurs-manageurs, ou encore, les pratiques quotidiennes des enseignants ou des étudiants. Interroger les mutations contemporaines du secteur de l’enseignement supérieur en Afrique, c’est donc d’abord questionner les évolutions qui affectent ce secteur et ses (nouveaux) acteurs, mais c’est aussi, par ce biais, réfléchir sur la place de l’éducation et de la formation dans les sociétés africaines contemporaines. Afin d’appréhender ces changements dans la pluralité, la singularité et l’historicité des processus observés, plusieurs portes d’entrée, qui constituent autant d’axes thématiques potentiels, nous semblent heuristiques :

 

Les réformes de l’enseignement supérieur et leurs acteurs

 

Un premier questionnement porte, tout d’abord, sur les réformes fabriquées et mises en œuvre pour répondre aux défis structurant le champ de l’enseignement supérieur, qu’elles aient trait à la régulation des modalités d’ouverture des institutions publiques et privées, au défi de la viabilité économique sur le long terme du secteur, à l’implémentation de nouvelles normes de gouvernance au sein des établissements ou encore à la restructuration des cycles et à la transformation des curricula et des offres de formation. L’accent pourra être notamment mis sur les acteurs qui ont participé au processus d’élaboration des politiques publiques ou qui ont été concernés par ces réformes. Si la littérature s’est surtout intéressée aux influences des acteurs internationaux dans les réformes du secteur, il nous apparaît important de déplacer le curseur vers les acteurs nationaux et locaux (décideurs politiques, conseillers ministériels, responsables universitaires, personnels administratifs, enseignants, étudiants, diplômés) pendant tout le temps du processus (mise sur agenda, prise de décision, implémentation et évaluation), sans pour autant écarter les acteurs régionaux (organisations inter-gouvernementales, réseaux universitaires, experts) actifs dans ce secteur.

 

La diversification de l’offre d’enseignement, ses ressorts et ses effets

 

L’accroissement de l’offre d’enseignement supérieur apparait sans précédent sur le continent. Partout on observe, d’une part, une extension de la carte universitaire publique (par création d’universités, de facultés et d’écoles) permettant un nouveau maillage territorial, d’autre part, un développement d’établissements privés, en particulier confessionnels et parfois à dimension régionale, et, enfin, l’installation d’antennes délocalisées de structures étrangères (écoles de commerce, de management, d’ingénieurs…), notamment d’origine européenne ou nord-américaines. Ces évolutions, auxquelles il convient de rajouter le développement des formations à distance et l’avènement des instituts techniques spécialisés, contribuent à construire progressivement un marché concurrentiel de l’enseignement supérieur, enjeu économique et politique des mutations en cours. Les ressorts de cette diversification comme les modèles qui se diffusent pourront constituer ainsi des pistes de réflexion et de questionnement de départ : comment ces nouveaux entrepreneurs de l’enseignement supérieur contribuent-ils à une forme de marchandisation de l’éducation et à une restructuration de l’ensemble du champ?

 

Administrer, enseigner et étudier au quotidien

 

Au sein des établissements, parfois dans un contexte persistant de paupérisation, de nouvelles formes de gouvernance se mettent en place qui impactent aussi bien les pratiques des enseignants, des étudiants que le personnel administratif, notamment du fait de l’avènement saisissant des instruments issus du nouveau management public. Ces nouvelles techniques de management engagent la restructuration administrative des institutions et la généralisation des procédures visant à y promouvoir la « bonne gouvernance ». Thématique peu abordée par la littérature sur l’enseignement supérieur en Afrique, ces mutations participent, plus généralement, à la redéfinition des missions du secteur, des établissements et de ces acteurs. Des approches localisées et qualitatives de suivi des trajectoires doivent permettre d’appréhender ces transformations, tant au niveau des conditions d’apprentissage des étudiants que des modalités de l’exercice professionnel des enseignants et du personnel administratif. Plus largement, ce sont les transformations du statut social des étudiants, des diplômés, des enseignants et des administrateurs qui peuvent être questionnées.

 

L’enseignement supérieur et son environnement

 

Enfin, les réflexions sur l’enseignement supérieur ne peuvent pas être déconnectées de l’environnement (économique, politique, social) dans lequel ses acteurs se déploient, afin de saisir les spécificités des trajectoires locales et nationales, mais aussi leur articulation avec les attentes parfois contradictoires des sociétés. Ainsi, les considérations en termes de professionnalisation des formations, de rapprochement entre les universités et les entreprises et d’insertion des diplômés traduisent-elles la prise en considération des attentes des acteurs économiques et leur place croissante dans l’enseignement supérieur et ses finalités mêmes. De même, les impératifs de développement portés par les gouvernements à travers des programmes nationaux peuvent impacter le secteur par une prise en compte des objectifs fixés ou en donnant lieu à des réappropriations par les acteurs académiques. Ces thématiques ne sont que des indications pour penser les mutations contemporaines de l’enseignement supérieur en Afrique. Toutes propositions liées à ces problématiques seront bien évidemment étudiées attentivement, qu’il s’agisse d’études de cas ou d’analyses comparatives. Les propositions pourront porter sur les divers espaces géographiques et linguistiques du continent et relever de toute science sociale permettant d’interroger, de manière originale, les transformations présentes du secteur de l’enseignement supérieur en Afrique.

 

 

Conditions de soumission

 

La revue sollicite deux types d’articles.

 

D’une part des articles ayant un format de 35 000 signes espaces compris (notes de bas de page et bibliographie comprises) dans leur version destinée à la publication, ainsi qu’un court résumé de 800 signes (espaces compris), des mots clés et la biographie de l’auteur (150 signes). Les auteurs pourront intégrer à leur article des iconographies (tableaux, graphiques, cartes, photos, dessins, etc.).

 

D’autre part, des articles destinés aux pages « Repères » du numéro, plus courts et centrés sur un objet empirique plus ciblé (chronique professionnelle, observation participante, trajectoires d’acteurs, etc.). Les auteurs pourront aussi intégrer à leur article des ressources iconographiques.

 

Faire acte de candidature en envoyant une courte note d’une page (problématique du texte, exposé du déroulé de l’argumentaire, exposé des données, des sources et terrains mobilisés).

 

Les propositions suivront la procédure d’évaluation scientifique auprès de deux référés anonymes et du comité de lecture d’Afrique contemporaine.

 

La soumission des appels à propositions et des articles se fait sur la plateforme Editorial Manager à l’adresse suivante :http://www.editorialmanager.com/afriquecontemporaine/

 

La publication finale des articles sera conditionnée au succès de la procédure d’évaluation scientifique auprès de deux référés anonymes et du comité de lecture d’Afrique contemporaine.

 

Vous pouvez nous contacter pour toutes précisions aux adresses suivantes : c.mayrargue@gmail.com ;ibchitou@yahoo.fr; olivier_provini@yahoo.fr; et fortuiti@afd.fr

 

 

Calendrier

 

Envoi de la proposition d’article : le 1er novembre 2016.

 

Réponse de la rédaction d’Afrique contemporaine aux auteurs : le 30 novembre 2016.

au plus tard.

 

Envoi d’une première version des articles présélectionnés : avril 2017.

 

Publication du numéro : septembre 2017.

 

 

Bibliographie

 

     

  • Akkari A. et Payet J.-P. (éd.) (2010), Transformations des systèmes éducatifs dans les pays du Sud. Entre globalisation et diversification, Bruxelles, De Boeck.

  • Brock-Utne B. (2003), « Formulating Higher Education Policies in Africa : The Pressure from External Forces and the Neoliberal Agenda », JHEA/RESA, vol. 1, n°1, pp. 24-56.

  • Bugwabari N., Cazenave-Piarrot A., Provini O. et Thibon C. (éd.) (2012), Universités, universitaires en Afrique de l’Est, Nairobi/Paris, Institut français de recherche en Afrique/Karthala. ‬‬‬‬‬‬‬‬

  • Charlier J.-E. (2006), « Savants et sorciers. Les universités africaines francophones face à la prétendue universalité des critères de qualité », Education et Sociétés, vol. 2, n° 18, pp. 93-108.

  • Charlier J.-E. et Croché S. (2010), « L’inéluctable ajustement des universités africaines au processus de Bologne », Revue française de pédagogie, n°172, pp. 77-84.

  • Charlier J.-E. et Croché S. (2012), « L’influence normative du processus de Bologne sur les universités africaines francophones », Education et Sociétés, n°29, pp. 87-102.

  • Hirtt N. (2003), « Au Nord comme au Sud, l’offensive des marchés sur l’université », Alternatives Sud, vol. 10, n°3, pp. 9-31.

  • Lange M.-F. et Henaff N. (2015), « Politiques, acteurs et systèmes éducatifs entre internationalisation et mondialisation. Introduction », Revue Tiers Monde, n°223, pp. 11-28.

  • Lebeau Y. et Mobolaji O. (éd.) (2000), The Dilemma of Post-Colonial Universities. Elite Formation and the Restructuring of Higher Education in Sub- Saharan Africa, Ibadan, IFRA-ABB.

  • Leclerc-Olive M., Scarfo Ghellab G. et Wagner A.-C. (2011), Les mondes universitaires face au marché. Circulation des savoirs et pratiques des acteurs, Paris, Karthala.

  • Mamdani M. (2007), Scholars in the Marketplace : The Dilemmas of Neo-Liberal Reform at Makerere University (1989-2005), Saint-Paul (Sénégal), CODESRIA.

  • Musselin C. (2008), « Vers un marché international de l’enseignement supérieur ? », Critique internationale, vol. 2, n°39, pp. 13-24.

  • Partnership for Higher Education in Africa (2009), Report of Activities, 2008- 2009, New York, Partnership for Higher Education in Africa.

  • Zeleza P. T. et Olukoshi A. (éd.) (2004), African Universities in the Twenty-First Century. Volume I: Liberalisation and Internationalisation, Dakar, CODESRIA.

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    Higher Education in Africa: a time of change


    In the face of several challenges, higher education systems in Africa are experiencing profound change. Demand for higher education has risen sharply, driven by a recent and vast expansion of primary and secondary education. Academic institutions have drastically changed the higher-education landscape by introducing — at times with considerable fanfare — an unprecedented range of courses funded by public, private, local, international, religious and/or secular resources. By deploying reforms and controls, governments have renewed their commitment to this previously neglected sector, one frequently regarded with mistrust in the past — as evidenced by low budgets, outdated university infrastructure, insufficient and aging teachers, institutional management difficulties, and non-renewed curricula.

     

    These changes, affecting students, administrators and faculty, fall within specific political, economic, and social contexts. We might also situate them temporally within the era of globalization and spatially within the standardizing and internationalizing practices of the higher-education system.

     

    The transformations affecting higher education in Africa manifest in country-specific ways, according to singular logics and temporalities. Nonetheless, given increasing interest from international organizations and donors, as reflected in rising international aid volumes for education-related projects, these transformations align with global trends. For example, several large American foundations (the best-known including Carnegie Corporation of New York, The Ford Foundation, John D. and Catherine T. MacArthur Foundation and Rockefeller Foundation) have jointly created a fund to finance education reform across Africa, the Partnership for Higher Education in Africa (PHEA, 2009). European nations have also committed to bilateral cooperation projects, particularly to support African reforms based on the Bologna Process. However, less financial and political support has gone to reform higher education than primary and secondary schooling.

     

    These trends propel the growing interest in research on post-secondary education reform. To date, the literature has primarily questioned the internationalization of university systems (Brock-Utne, 2003; Zeleza and Olukoshi, 2004; Musselin, 2008; Akkari and Payet, 2010; Lange and Henaff, 2015), the transnational circulation of models (Charlier, 2006; Charlier and Croché, 2010; Charlier and Croché, 2012; Leclerc-Olive et al., 2011), and the social consequences of reforms (Lebeau and Mobolaji, 2000; Hirtt, 2003; Mamdani, 2007; Bugwabari et al., 2012). This special edition of Afrique Contemporaine will shift the analysis toward the trajectories, configurations, and national and local roots of African higher education transformation, approached from several observation points: public policy creation, institutions arising from new educational offerings, strategies of administrator-managers, and everyday practices of teaching faculty and students.

     

    Such analyses of contemporary higher education in Africa should first interrogate the changes that affect the sector and its actors, both old and new; they also call for thinking about the place of education and training in contemporary African societies. We have identified several approaches that offer both potential topics for discussion and heuristics for understanding changes, whether these affect the plurality, singularity, or historicity of the processes under study:

     

    Higher-education reform and its actors

     

    Authors might first interrogate the making and implementing of reforms to meet the challenges now shaping the field of higher education. This line of questioning could include reforms regulating the creation of public or private academic institutions, the issue of their long-term economic viability, their implementation of new governance standards, or the restructuring of degree programmes and changes to curricula and training courses. Such analyses might emphasize actors who have participated in designing public policy or those affected by the reforms. While the literature extensively covers the influence of international actors in education-sector reforms, we believe it worthwhile to shift attention toward local and national stakeholders working in the education sector, such as policymakers, ministerial counsellors, university authorities, administrative staff, faculty, students, graduates, and to a lesser extent regional or international actors – intergovernmental organizations, university networks, experts. We encourage attention to these actors throughout the entire process, from adding reforms to the agenda through decision-making, implementation, and evaluation of outcomes.

     

    The modalities, forms, features and effects of higher-education diversification

     

    The expansion of higher-education offerings in Africa seems unprecedented: the choice of public institutions grows, with new universities, faculties and schools knitting territories together in new ways. We also see more private (sometimes regional) institutions, especially religious ones, and outposts of foreign (notably American and European) business, management, engineering and other professional schools. These new offerings, joined by the expansion of distance learning and the advent of specialized technical institutes, gradually build a competitive market for higher education and thus pose economic and political challenges. The modalities, forms and features of this diversification, like the models diffused, could constitute a line of inquiry and analysis: how might new education entrepreneurs contribute toward the restructuring of the entire field and, arguably, its commodification?

     

    Everyday administrating, teaching and studying

     

    New forms of governance and management infuse institutions, sometimes in a context of continuing institutional impoverishment. Such controls affect students, faculty and administrative staff on a daily basis, particularly through the startling accession of New Public Management techniques and practices. The latter reorganize institutional administration and generalize processes and procedures to promote “good governance”. Largely unexamined in the literature on African higher education, these types of changes help redefine the sector’s mission as a whole, together with that of its institutions and actors. Authors may use localized and/or qualitative approaches to comprehend these transformations, following their trajectories as they affect student learning conditions or faculty and staff work. More broadly, authors may question changes in the social status of students, graduates, faculty and/or administrators.

     

    Higher education and its environment

     

    Discussion of higher education cannot be disconnected from the economic, social and political environment in which its actors operate. This environment helps us understand the specificities of local or national trajectories and their articulation with the sometimes-conflicting expectations of each society. For instance, do professionalizing considerations – orienting programmes toward careers and strengthening ties between universities and employment firms —articulate with funder expectations? Do such considerations reflect the goals and growing interest of private-sector donors who finance higher education, such as the American foundations or private enterprises? Similarly, do central governments and national education programmes — often impelled by development imperatives — set objectives for the sector, or do students and scholars actually create rather different priorities on the ground?

     

    The editors offer these topics as points of departure for thinking about contemporary changes in African higher education and will study relevant proposals with great interest, whether case studies or comparative analyses. The editors invite coverage of any of Africa’s various geographic or linguistic spaces, and encourage authors to draw upon the social sciences in any way that permits an original approach to the changes under study.

     

     

    Submissions:

     

    The editors seek both in-depth and shorter articles.

     

    (1) In-depth articles must be 35,000 characters in length at time of publication, including spaces, footnotes and bibliography. Submissions must include an abstract of 800 total characters, key words, and a 150-character author(s) biography. In-depth articles can include maps, drawings, chronologies and/or photos.

     

    (2) Shorter articles will feature in the Repères section that focuses on more-focused, empirical subjects, such as professional chronicles, participant observations, career progressions, and so forth. These shorter articles can also include maps, drawings, chronologies and/or photos.

     

    Interested authors should submit an article proposal composed of a one-page précis, describing the topic, argument outline (in brief), and relevant sources, data and/or fieldwork.

     

    Each article proposal will be blind peer-reviewed by two anonymous referees and by the Afrique Contemporaine editorial board.

     

    Please submit your response to this call for papers via our online Editorial Manager:http://www.editorialmanager.com/afriquecontemporaine/

     

    Only articles that successfully complete a blind peer-review by two anonymous referees and by the Afrique Contemporaine editorial board will be published.

     

    For questions or clarifications, contact c.mayrargue@gmail.com ; :olivier_provini@yahoo.fr;ibchitou@yahoo.fr; et fortuiti@afd.fr

     

     

    Timeline:

     

    Submit article proposal by

    1 November 2016 at latest.

     

    The editors will select article topics and notify authors by

    30 November 2016 at latest.

     

    Selected authors must submit a first draft of their articles by

    April 2017.

     

    The special issue will be published in the

    september 2017.

     

     

    Bibliography:

     

  • Akkari A. et Payet J.-P. (éd.) (2010), Transformations des systèmes éducatifs dans les pays du Sud. Entre globalisation et diversification, Bruxelles, De Boeck.

  • Brock-Utne B. (2003), « Formulating Higher Education Policies in Africa : The Pressure from External Forces and the Neoliberal Agenda », JHEA/RESA, vol. 1, n°1, pp. 24-56.

  • Bugwabari N., Cazenave-Piarrot A., Provini O. et Thibon C. (éd.) (2012), Universités, universitaires en Afrique de l’Est, Nairobi/Paris, Institut français de recherche en Afrique/Karthala. ‬‬‬‬‬‬‬‬

  • Charlier J.-E. (2006), « Savants et sorciers. Les universités africaines francophones face à la prétendue universalité des critères de qualité », Education et Sociétés, vol. 2, n° 18, pp. 93-108.

  • Charlier J.-E. et Croché S. (2010), « L’inéluctable ajustement des universités africaines au processus de Bologne », Revue française de pédagogie, n°172, pp. 77-84.

  • Charlier J.-E. et Croché S. (2012), « L’influence normative du processus de Bologne sur les universités africaines francophones », Education et Sociétés, n°29, pp. 87-102.

  • Hirtt N. (2003), « Au Nord comme au Sud, l’offensive des marchés sur l’université », Alternatives Sud, vol. 10, n°3, pp. 9-31.

  • Lange M.-F. et Henaff N. (2015), « Politiques, acteurs et systèmes éducatifs entre internationalisation et mondialisation. Introduction », Revue Tiers Monde, n°223, pp. 11-28.

  • Lebeau Y. et Mobolaji O. (éd.) (2000), The Dilemma of Post-Colonial Universities. Elite Formation and the Restructuring of Higher Education in Sub- Saharan Africa, Ibadan, IFRA-ABB.

  • Leclerc-Olive M., Scarfo Ghellab G. et Wagner A.-C. (2011), Les mondes universitaires face au marché. Circulation des savoirs et pratiques des acteurs, Paris, Karthala.

  • Mamdani M. (2007), Scholars in the Marketplace : The Dilemmas of Neo-Liberal Reform at Makerere University (1989-2005), Saint-Paul (Sénégal), CODESRIA.

  • Musselin C. (2008), « Vers un marché international de l’enseignement supérieur ? », Critique internationale, vol. 2, n°39, pp. 13-24.

  • Partnership for Higher Education in Africa (2009), Report of Activities, 2008- 2009, New York, Partnership for Higher Education in Africa.

  • Zeleza P. T. et Olukoshi A. (éd.) (2004), African Universities in the Twenty-First Century. Volume I: Liberalisation and Internationalisation, Dakar, CODESRIA.

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