n° 248
Les BRICS en Afrique : ambitions et réalités d’un groupe d’influence

Cartes et photos associées

La rébellion de l’APRD : un État dans l’État

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Organisation du territoire rebelle dans le nord-ouest de la Centrafrique (2005-2012)

Un espace rebelle n’est pas une vaste « zone grise », mais un territoire approprié et organisé. Certains lecteurs pourraient soulever le risque de détournement politique de cette carte. Les risques sont limités étant donné l’accord de la rébellion pour mener des enquêtes sur son territoire, la dissolution officielle de l’APRD et la connaissance relativement répandue de ces données en Centrafrique. La base de l’APRD de Maraze n’a pas été localisée. Pour cette carte, comme pour les autres, les toponymes sont les mêmes que ceux utilisés sur les cartes régionales de l’Institut géographique national (France), les dernières du genre pour la Centrafrique (réalisées dans les années 1960 et 1970).

Sources : S. Spittaels, F. Hilgert, 2009 ; E. Chauvin à partir d’enquêtes de terrain, 2010-2012 ; UE, 2010

L’implantation du modèle zargina en Centrafrique

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Bases des coupeurs de route (2000-2012)

Cette carte fait apparaître la stratégie de localisation des coupeurs de route : implanter des bases dans des zones peu denses, mal contrôlées par l’État, sans trop s’éloigner des cibles (éleveurs, diamantaires, voyageurs) et des lieux de recel (villes, pays voisins). Seules les principales bases des coupeurs de route sont représentées. La cartographie des enlèvements recensés par une partie des éleveurs et sur un temps court permet d’entrevoir la dimension « industrielle » du phénomène de kidnapping.

Sources : J. Boutrais, J. Crouail, 1986 ; E. Chauvin à partir d’enquêtes de terrain, 2010-2012 ; C. Seignobos à partir d’enquêtes de terrain, 2009-2012

Quand la Centrafrique devient une terre d’élevage

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Les migrations des deux courants d’éleveurs peuls vers la Centrafrique (1920-2000)

Dans ses grandes migrations, chaque lignage mbororo a suivi une voie différente. Les proximités spatio-temporelles dans les migrations ont participé à la production des groupes identitaires Wodaabe, Jaafun et Aku. Relief et réseau hydrographique sont mentionnés, les éleveurs en tenant compte dans leurs migrations (trypanosomiase, pâturages de saison sèche, etc.). En Centrafrique, les limites des communes d’élevage de Pombolo et de Yaloké n’ont pu être tracées, faute d’informations. Les voies d’arrivée par le Cameroun sont mieux connues que celles du Tchad.

Sources : J. Boutrais, 1977, 1978, 1988, 1990 ; E. Chauvin à partir d’enquêtes de terrain, 2010-2012 ; G. Romier, 1999 ; C. Seignobos à partir d’enquêtes de terrain, 2009-2012

Conflits en Centrafrique : dynamiques internes et exogènes

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Dix-sept ans de conflits irréguliers, de banditisme et de razzias (1996-2013)

Cette carte a le défaut de sa qualité : la synthèse. Elle a été construite à partir d’entretiens, de revues de presse (France, Cameroun, Centrafrique) et de recensements. La cartographie d’une périodisation longue implique de figer et de simplifier les dynamiques des conflits. Faire figurer des parties blanches à l’intérieur de la Centrafrique est quelque peu trompeur. Au cours des dix-sept dernières années, aucune région n’a été épargnée par des violences armées, à l’exception de la forêt dense. Toutefois, supprimer des informations permet d’en lire d’autres.

Sources : Emmanuel Chauvin à partir d’enquêtes de terrain menées en Centrafrique, au Cameroun, au Tchad et à Paris, 2010-2013

L’Afrique du Sud, une faible démographie pour un géant économique en Afrique

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Sources : L. Habchi - Extractions CNUCED (2012).

L’Afrique du Sud, une économie intégrée soumise aux aléas économiques internationaux

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Taux de croissance de l’Afrique du Sud et de l’Afrique

Source : OCDE – Statlink (2014)

Constitution progressive du groupe des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud)

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Constitution progressive du groupe des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud)

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Relations Sud-Sud, de Bandung à la création de l’IBAS

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Relations Sud-Sud, de Bandung à la création de l’IBAS

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Impact d’une baisse de 1 % de l’investissement (fixe) en Chine

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Source : Ashvin Ahuja (2012)

Marché des métaux et croissance des grands émergents, quelle corrélation ?

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Indice des prix des métaux (indice 100 en1990) comparé aux PIB de l’Inde, de la Chine et du Brésil, 1990-2013

Ce graphique compare les évolutions du marché mondial des prix des métaux aux PIB de la Chine, de l’Inde et du Brésil de 1990 à 2013. Il montre les évolutions corrélées des prix des métaux et des PIB de trois grands émergents, avec une croissance forte tant des prix que des PIB dès 2003.

Sources : indice métaux à partir des données CNUCED. (www.unctadstat.unctad.org). Le PIB est en prix constant ; il est calculé à partir des données de la base Cepii Chelem (Comptes harmonisés sur les échanges et l’économie mondiale)

La consommation chinoise de cuivre

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Le premier graphique correspond à la mise en parallèle de l’évolution de la consommation de cuivre par habitant et du revenu par habitant en Chine et au Japon. Il montre que la trajectoire chinoise de consommation de cuivre est analogue à celle du Japon lorsque leurs niveaux de revenu étaient proches. Le deuxième graphique compare l’évolution de la consommation de cuivre par rapport au PIB en milliards de dollar (prix constant), et démontre que la consommation chinoise de cuivre est beaucoup plus élevée qu’au Japon, et que la correction de ces inefficacités devrait jouer sur la trajectoire de consommation à l’avenir.

Sources : Données Ayres (2002) pour les consommations apparentes de cuivre et Penn pour les PIB par habitant (www.pwt.sas.upenn.edu) et le PIB en prix constant

La consommation chinoise d’acier

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Ces deux graphiques montrent que la trajectoire chinoise de consommation d’acier augmente avec le développement de la croissance chinoise et qu’elle est analogue à celle du Japon et la Corée lorsque leurs niveaux de revenu étaient proches (en ppa).. Mesurée en fonction du PIB, la consommation d’acier chinoise est beaucoup plus élevée qu’au Japon et en Corée.: la correction de ces inefficacités devrait jouer sur la trajectoire de consommation à l’avenir. Mais va-t-elle emprunter le sentier coréen vers 1 tonne par habitant ou japonais vers 600 kg.?

Sources : World Steel Industry (www.worldsteel.org) et Hasegawa (1950-1965) pour les consommations apparentes d’acier et Penn (www.pwt.sas.upenn.edu) pour le revenu par habitant (en dollar constant) et le PIB (prix constant)

Consommation par tête de minerais en kilogrammes (2010)

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Sources : chiffres tirés de Farooki, Kaplinsky (2011), United States Geological Survey, World Aluminium

Investissements chinois dans les mines en Afrique entre 2005 et 2013

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Sources : à partir des données de la fondation Heritage

Une reconfiguration importante des importations de minerais africains de la Chine

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Part de l’Afrique subsaharienne dans les importations chinoises de minerais en 2001 et 2010

Ce diagramme montre la part de l’Afrique subsaharienne dans les importations chinoises pour onze minerais en 2001 et en 2010. Sachant que la Chine contrôle plus de 95 % de la production mondiale de « terres rares », regroupant une famille de dix-sept minerais dont le lanthane, le néodyme ou l’europium, ses importations provenant d’Afrique concernent des minerais ciblés. Ce graphique décrypte une véritable reconfiguration des importations africaines de la Chine. Le zinc, qui était largement importé d’Afrique en 2001, ne l’est quasiment plus en 2010 ; les importations de minerais de fer restent quant à elles identiques entre 2001 et 2010 ; et les importations de bauxite connaissent une importante croissance. La Chine importe 90 % de sa bauxite du continent africain. L’uranium, enfin, qui n’est pas représenté dans ce graphique car non importé jusqu’en 2010, deviendra un minerais stratégique importé d’Afrique suite à la signature de contrats d’extraction entre la Chine et le Niger et la Namibie.

Source : Élaboration de l’auteur à partir de la base de données de l’International Trade Center (www.trademap.org)

Afrique minière, du « scandale géologique » à la « malédiction » des ressources naturelles ?

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Cette carte représente pour quinze minerais extraits les pays producteurs et la part en pourcentage de la production minière et des réserves de minerais de l’Afrique dans le monde. Elle localise ces différents minerais dans les pays africains. Elle démontre que l’Afrique subsaharienne est un continent sous-exploré et que les explorations en cours devraient révéler de nouvelles richesses, qui sont autant d’opportunités que de risques pour les pays africains.

Sources : Ferrero, R.C., Kolak, J.J., et al. (2013), “U.S. Geological Survey Energy and Minerals Science Strategy. A Resource Lifecycle Approach”, U.S. Geological Survey, Circular 1383–D

Afrique-Russie, vers une redynamisation d’anciens partenariats ?

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Les relations directes entre l’Afrique et la Russie remontent à l’ère soviétique, lorsque l’URSS soutenait les mouvements de libération nationale en Afrique. Après les indépendances, ces relations ont connu un moment d’apogée dans les années 1970. Plusieurs dirigeants africains choisissent ainsi d’embrasser le bloc de l’Est et imposent à leurs pays des régimes politiques socialistes et pro-soviétiques (Madagascar, Bénin, Angola, Mozambique, Éthiopie et Guinée-Bissau) ; d’autres signent des traités d’amitié et de coopération (Mali, Algérie, Libye, Kenya et Somalie). Entre 1970 et 1975, près de 40.000 conseillers soviétiques résidaient sur le continent africain.

Largement atténuées à la fin des années 1980 et tout au long des années 1990 à cause des difficultés intérieures puis à l’éclatement de l’URSS, les relations entre l’Afrique et la Russie ont repris au début 2000 sur l’impulsion du président Vladimir Poutine. Aujourd’hui, les échanges connaissent un renouveau. Les visites de présidents africains et russes dans leurs pays partenaires ont commencé, les ministres des Affaires étrangères ont multiplié leurs échanges. Loin des 200 milliards d’échanges commerciaux sino-africains, le volume d’échange de la Russie avec l’Afrique est actuellement d’environ 4 à 5 milliards de dollars par an.

Sources : Rianovosti, 2010, www.louisemichelchampigny.ac-creteil.frmichel.fr

Les BRICS et l’Amérique latine, priorités du commerce extérieur brésilien

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Échanges commerciaux entre le Brésil et les BRICS, l’Amérique latine, les Caraïbes et l’Afrique, 2003-2012 (en milliards de dollars)

Ce graphique montre que le Brésil privilégie le marché sud-américain, les échanges commerciaux avec ses partenaires de l’Amérique latine et des Caraïbes et ses relations économiques avec les grands émergents du groupe des BRICS. L’Afrique ne représente, en 2012, qu’un partenaire mineure dans le déploiement économique du Brésil.

Sources : Élaboration de l’auteure à partir des données du ministère du Développement, de l’Industrie et du Commerce extérieur brésilien (MDIC)

Brésil, un exemple de financement des exportations

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Profil de décaissement du dispositif BNDES Exim pour le financement à l’exportation, 2003-2012 (en milliards de dollars)

Le Brésil possède trois grands dispositifs de financement des exportations : le programme BNDES Exim de la Banque nationale de développement économique et social du Brésil (BNDES) et de l’Agence de crédit à l’export du Brésil (Exim), le programme de financement à l’exportation Programa de financiamento a Exportação (PROEX), et le fonds de garantie à l’exportation Fundo de Garantia a Exportação (FGE). Le programme BNDES Exim est le plus important de ces dispositifs de financement des exportations. Comme le montre ce graphique, ces décaissements se fondent sur un mécanisme très courant dans les échanges commerciaux internationaux, celui du crédit documentaire export. Pour garantir le paiement des exportations, les financements sont effectués soit avant l’exportation des marchandises et/ou des services (pré-expédition), soit après exportation (post-expédition). Dans ce mécanisme de décaissement, la banque de l’importeur s’engage à payer les marchandises et/ou les services, sous réserve que l’exportateur lui remette les documents conformes demandés dans le crédit documentaire.

Sources : Élaboration de l’auteure à partir des données de la Banque nationale de développement économique et social du Brésil (BNDES)

L’Afrique, premier bénéficiaire de la coopération brésilienne

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Évolution des exécutions budgétaires de l’Agence brésilienne de coopération (ABC) par région, 2003-2012 (en millions de dollars)

Contrairement aux échanges commerciaux brésiliens, largement tournés vers le marché sud-américain, les grands pays émergents du groupe des BRICS, et dans une moindre mesure l’Afrique, l’aide brésilienne est quant à elle en premier lieu destinée à l’Afrique, puis à l’Amérique latine. De plus, l’année 2008 voit l’accroissement exponentiel des exécutions budgétaires de l’Agence brésilienne de coopération (ABC).

Sources : Élaboration de l’auteure à partir des données de l’Agence brésilienne de coopération (ABC), 2013

Le Brésil de Lula et le développement de la diplomatie brésilienne

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Nombre de places pour le concours à la carrière diplomatique, 2002-2013

Ce diagramme montre l’engagement du président Lula à la fin de son premier mandat d’accroître le nombre de fonctionnaires de la diplomatie brésilienne à travers l’augmentation du nombre de places pour le concours à la carrière diplomatique à partir de 2006. Cependant, à l’arrivée de la présidente Dilma Rousseff, le nombre de places au concours de la diplomatie revient à ce qu’il était en 2002. Ceci montre, en premier lieu, une diminution des recrutements de diplomates brésiliens et, en second lieu, un virage de la politique extérieure du Brésil sous l’actuelle présidente. Fort d’environ 1500 fonctionnaires, la diplomatie brésilienne reste modeste comparée aux réseaux diplomatiques des pays du G7 et de la Chine.

Sources : Élaboration de l’auteure à partir des données du ministère brésilien des Relations extérieures (MRE)

Vers une redéfinition de la politique africaine du Brésil

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Coopération technique et « diplomatie du voyage » des présidents Lula et Rousseff

L’action diplomatique brésilienne, et plus spécifiquement celle du président Lula élu en 2002, joue un rôle majeur dans les relations brésilo-africaines contemporaines. Cette relation particulière avec l’Afrique, sous l’impulsion du président, est en effet devenue la principale référence symbolique de la stratégie de coopération Sud-Sud du Brésil. De plus, l’Afrique se place au premier rang des régions du monde destinataires de cette coopération. Le Brésil agit aujourd’hui dans une trentaine de pays d’Afrique, et si l’essentiel de ces actions est encore mené auprès des pays lusophones, le spectre d’action géographique s’est fortement diversifié. La coopération technique relève essentiellement d’une exportation sur le continent africain de savoir-faire en termes de production, de formation ou de recherche agronomique qui ont porté leur fruit dans ces pays.

Sources : ABC, MRE. Elaboration C. Milhorance de Castro (Milhorance de Castro, Goulet, 2011)

L’Afrique du Sud, hub maritime entre l’Asie et l’Afrique australe

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De part sa position géographique stratégique à la pointe s u d de l’Afrique, l’Afrique du Sud se situe à la croisée des routes maritimes commerciales internationales venant d’Asie. Le port de Durban, avec 2,6 millions d’EVP qui transitent par an, est le premier port d’Afrique. La position de hub de l’Afrique du Sud dans la circulation des marchandises venant de l’extérieur, et de l’Asie en particulier, sert également de plate-forme d’échanges d e flux en direction de l’hinterland de l’Afrique australe.

Sources : F. Folio et al. (2001), L’Espace géographique, Paris, Belin ; www.sacu.int ; www.sadc.int., « Annual Report 2012/2013 », National Department of Transport, Republic of South Africa ; « L’Afrique du Sud voit grand pour le port de Durban », Jeune Afrique, 29 mars 2013

Une concurrence progressive par d’autres puissances régionales africaines dans l’attraction des IDE mondiaux

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Source : Base de données statistiques CNUCED (www.unctadstat.unctad.org)

Caractéristiques économiques des BRICS

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Sources : Banque mondiale, World Databank, World Bank Indicators, 2011 ; International Insitute of Security Studies (IISS), Military Balance (pour les dépenses militaires), 2011

Exportations de l’Afrique, des ressources brutes aux produits transformés

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Nature et volume cumulés des exportations de l’Afrique vers ses principaux partenaires entre 2005 et 2011

Les trois premiers partenaires commerciaux de l’Afrique - l’Union européenne, les États-Unis et la Chine - sont les destinataires privilégiés tant des exportations des ressources brutes que de la production manufacturière. Paradoxalement, les marchés africains sont plus importateurs de produits transformés en Afrique que de ressources naturelles issues du sous-sol africain. Le graphique montre que les économies en Afrique restent avant tout exportatrices de ressources naturelles dont les volumes des exportations dépassent largement celles des produits transformés sur le continent africain.

Source : OECD Development Center, 2011

L’Union européenne, toujours premier partenaire commercial de l’Afrique

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Pourcentage des exportations de l’Afrique subsaharienne vers ses principaux partenaires, 1995-2012

L’Union européenne représente 33,5 % des exportations de l’Afrique subsaharienne en 2012 contre 42 % en 1995. De même, les exportations de l’Afrique subsaharienne vers les États-Unis diminuent au cours de la période étudiée de manière significative. De 28 % en 1995, elles passent à 18 % en 2012. Cette décroissance est « compensée » par une extrême progression des exportations africaines vers la Chine, de 1 % en 1995 à 22 % en 2012. La part cumulée de la Chine et de l’UE est la même en 1995 et en 2012. Les exportations de produits africains font également une nette percée en Inde, de 3 % des exportations de l’Afrique en 1995 pour atteindre 11 % en 2012. Les exportations de l’Afrique subsaharienne vers la Russie sont depuis toujours quasi nulles. Enfin, une des constantes de l’économie du continent, la part du commerce et des échanges intra-africains, reste marginal (11%) et n’a pas progressé de 1995 à 2012.

Source : L. Martinet, extractions CNUCED, d’après Sindzingre (2013)

Les croissances économiques des BRICS s’essoufflent-elles ?

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Évolution du taux de croissance annuel moyen du PIB des BRICS, 2000- 2012

De la création à 2009, les années 2000 sont perçues comme la décennie glorieuse des BRICS. Les écarts des taux de croissance de ces pays lors de la crise financière (en 2009, 9,8 % de croissance pour la Chine, contre – 5,5 % pour la Russie) illustrent particulièrement le caractère très hétérogène des pays membres du groupe des BRICS. Au-delà des conséquences de la crise internationale, le ralentissement de la croissance devrait s’inscrire dans une tendance à plus long terme. En Chine, le ralentissement est linéaire depuis 2010 et correspond à des facteurs davantage structurels que conjoncturels. Néanmoins, ce ralentissement impacte l’ensemble des économies du monde et des pays émergents.

Sources : L. Martinet, extractions CNUCED (2013)

Les BRICS, un cinquième des richesses mondiales pour deux cinquièmes de la population

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Poids économique et démographique du groupe des BRICS dans le monde en 2013

La Chine et l’Inde sont les deux poids lourds démographiques des BRICS (respectivement 45 % et 42 % de la population cumulée des BRICS). La Chine apparaît comme le poids lourd économique du groupe. Les PIB cumulés des quatre autres BRICS réunis ne dépassent pas celui de la Chine. La part des BRICS dans le PIB mondial est significative mais n’est pas proportionnelle à sa part de population. La petitesse de ses parts en PIB et population (respectivement 3 % et 2 %) font au final de l’Afrique du Sud un outsider dans le groupe des BRICS.

Sources : L. Martinet, extractions CNUCED (2013)


Sommaire
 
Page 7 à 9

Éditorial

Jean-Bernard Véron

 

Les BRICS en Afrique

Page 13 à 30

Ambitions et réalités d'un groupe d'influence

Laetitia Habchi et Laetitia Martinet

 
Page 31 à 43

L'Afrique du Sud dans la relation BRICS-Afrique

Ambitions, défis et paradoxes

Folashadé Soulé-Kohndou

 
Page 45 à 59

La politique extérieure Sud-Sud du Brésil de l'après-Lula

Quelle place pour l'Afrique ?

Carolina Milhorance de Castro

 
Page 61 à 74

Le retour de Moscou en Afrique subsaharienne ?

Entre héritage soviétique, multilatéralisme et activisme politique

Alexandra Arkhangelskaya

 
Page 75 à 88

Relations Inde-Sénégal : « émergence » d'une diplomatie de la coopération

Pooja Jain

 
Page 89 à 105

Chine-Afrique : enjeux de l'ajustement chinois pour les pays miniers

Jean-Raphaël Chaponnière

 

Repères

Page 108 à 111

Histoire contemporaine des relations Sud-Sud. Les contours d'une évolution graduelle

Folashadé Soulé-Kohndou

 
Page 112 à 113

Les BRICS en Afrique, une histoire de perception. Entre espoirs et risques de désenchantement

James-William Gbaguidi

 
Page 114 à 116

L'Afrique du Sud, tête de pont de l'Afrique ?

Laetitia Habchi

 

Actualités africaines

Page 119 à 148

L'imbroglio centrafricain

État, rebelles et bandits

Emmanuel Chauvin et Christian Seignobos

 

Notes de lecture

Page 151 à 153

Jean-Pierre Chrétien, Marcel Kabanda. Rwanda. Racisme et génocide : l'idéologie hamitique

Rémi Korman

 
Page 154 à 155

Léonora Miano. La Saison de l'ombre

Florian Alix

 
Page 156 à 158

« Héros nationaux et pères de la nation en Afrique ». Dossier coordonné par Hélène Charton et Marie-Aude Fouéré

Amzat Boukari-Yabara

 
Page 159 à 160

Gilles Boyer, Pascal Clerc, Michelle Zancarini-Fournel. L'école aux colonies, les colonies à l'école

Yves Gounin

 
Page 161 à 163

Philippe Hugon. Mémoires solidaires et solitaires. Trajectoires d'un économiste du développement

Pierre Jacquemot

 
Page 164 à 166

Ngozi Okonjo-Iweala. Reforming the Unreformable. Lessons from Nigeria (Réformer le non réformable. Leçons du Nigeria)

Armand Rioust de Largentaye

 
Page 167 à 168

Philippe Hugon. Mémoires solidaires et solitaires. Trajectoire d'un économiste du développement

Jean-Bernard Véron

Fiche technique de ce numéro

  • Afrique contemporaine
    n° 248, 2013/4 - 180 pages
  • I.S.B.N. : 9782804185558