L’État et les matières premières à Madagascar

par Samuel F. Sanchez

La crise contemporaine de l’État à Madagascar se manifeste par une instabilité politique chronique, mais aussi par l’extension de la contrebande, en particulier des produits bruts (bois précieux, produits miniers). Les saisies régulières, par exemple, de bois de rose dans le nord de Madagascar, défraient régulièrement la chronique. L’exportation incontrôlée de ces produits, notamment des bois précieux (bois de rose, santal, ébène, palissandre), occasionne un considérable manque à gagner pour les finances de l’État malgache. Elle contribue aussi à la dégradation des forêts primaires de la Grande Île. Ce phénomène peut paraître nouveau, mais il n’en est rien. Ce court article ne se veut pas exhaustif, mais entend jeter quelques clefs de compréhension pour mieux cerner le rapport que les constructions étatiques malgaches entretiennent avec le commerce international.




Cartes et photos associées
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Magasin des douanes à Vatomandry. Un douanier de l’administration coloniale française pose triomphalement le pied sur une caisse de marchandises, symbole du monopole douanier acquis par la France à Madagascar.

Carte postale, « Magasin des douanes à Vatomandry », Éditions Gamonin, vers 1905.

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Tamatave, vue de la mer. Une vue de la douane et de la batterie de Tamatave à l’époque de Ranavalona Ière (1848). On remarque les têtes des soldats européens tués en 1845 plantées sur les piques hérissant la grève. Symbole puissant de la politique de l’État royal merina visant le contrôle des interfaces maritimes et du commerce extérieur.

Dessin d’après É. de Bérard, 1848.

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