Une histoire du cinéma camerounais

par Florent Coulon

Au mois de janvier 2009, les trois dernières salles de cinéma du Cameroun ont successivement fermé leurs portes. Si, dès 1973, l’État camerounais a tenté d’accompagner la structuration du secteur avec la création d’un fonds de développement de l’industrie cinématographique, l’absence de politique volontariste freine le développement d’une véritable industrie. Partant de ce constat, l’auteur revient sur l’histoire du cinéma camerounais pris entre la dépendance économique du secteur de la production vis-à-vis du Nord et la mainmise des sociétés étrangères sur les circuits de distribution et d’exploitation. Toutefois, au-delà des quelques coproductions internationales exemplaires mais trop rares, la nouvelle génération profite aujourd’hui de l’outil numérique pour conquérir une véritable indépendance économique.




Cartes et photos associées
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Fermé en 2003, l’ancien cinéma Le Capitole (Cameroun) est devenu un magasin d’ameublement, d’électroménager et d’électronique. Les encarts publicitaires ont remplacé les affiches de film. De l’extérieur plus aucun signe ne rappelle le passé culturel de ce lieu.

Photo de Stéphanie Dongmo. Yaoundé, 17 janvier 2011.

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Fermé le 12 janvier 2009, le cinéma théâtre Abbia, baptisé le « temple de la culture », dont nous voyons ici la façade principale, est la dernière des huit salles de cinéma de Yaoundé, au Cameroun. Tout un archipel de micro-économies constituées de petites activités commerciales vivant de la fréquentation de ce lieu culturel a disparu suite à sa fermeture.

Photo de Stéphanie Dongmo, 17 janvier 2011.

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