Quelles retombées des printemps arabes sur l’Afrique subsaharienne ?
La proximité géographique, la profondeur historique des échanges, l’islam souvent en partage, les inégalités socio-économiques et les régimes qui s’ossifient dans la durée militent dans le sens d’une possible contagion. Or, si impacts il y a, cela reste à ce jour peu de chose. Peut-être faut-il y voir la conséquence des dynamiques spécifiques qui animent le continent africain ?
Ce dossier d’Afrique contemporaine a pour ambition d’ouvrir et de nourrir un débat loin d’être clos. De l’analyse des mobilisations avortées en Angola avec Juliana Lima, aux caricatures du dessinateur Gado dans la presse est-africaine d’Alexander A. Panov, en passant par les insécurités et les recompositions géopolitiques en Afrique sahélo-saharienne traitées par Amy Niang, Selim Chena, Antonin Tisseron et Christian Bouquet, l’Afrique subsaharienne semble avoir vécu ces printemps arabes de manière différenciée, mais, à la date d’aujourd’hui, peu mobilisatrice. Restera à voir s’ils seront producteurs de reconfigurations qui noueraient ensemble dynamiques locales et influences extérieures.
Page 13 à 22 | Quelles retombées des printemps arabes sur l’Afrique subsaharienne ?Introduction thématiqueJean-Bernard Véron |
Page 23 à 36 | Des « printemps arabes » à la « nouvelle révolution » en AngolaMobilisation et contestation politique dans l’après-guerreJuliana Lima |
Page 37 à 51 | Les printemps arabes croqués par le dessinateur de presse Godfrey Mwampembwa (dit Gado)« S’ils peuvent le faire, pourquoi pas nous ? »Alexander A. Panov |
Page 53 à 69 | Le « boom » des saisons dans l’espace sahélo-saharienProto-révolution, désintégrations et reconfigurations sociopolitiquesAmy Niang |
Page 71 à 84 | Rupture d’équilibres au MaliEntre instabilité et recompositionsSalim Chena et Antonin Tisseron |
Page 85 à 97 | Peut-on parler de « seigneurs de guerre » dans la zone sahélo-saharienne ?Entre vernis idéologique et crime organiséChristian Bouquet |